« Ma voix s'évade quelques fois, si fasciné étais-je par ta faute » [Pv Haruki] FERME

« Namurenai no wa naze? shizukesa ni yoishireteta
shimetta heya de hitori mata kuchizusameba munashiku
nemurenai no wa naze? anata ga mietakara
shiten wa nureta yuka atama wo kashigete nemutteru... ♪~ »

Le jeune nippon fredonnait un air ou plutôt le chantait il. Il aimait beaucoup la musique, c'était en autre grâce à ça qu'il s'évadait et se vidait de ses peines quand il vivait encore avec ses parents. Ahh l'ancien temps, mieux valait ne pas en parler. On vit dans le présent après tout ? Pourquoi se remémorer les pires souvenirs... Même si Misaki avait toujours cette impression d'être dans un cauchemar interminable, il continuait d'espérer et de se battre jusqu'aux bouts bien que ce ne soit pas facile tous les jours.

Pour résumé la journée du jeune homme: il avait passé sa matinée à se balader dans les boutiques du coin pour se dénicher quelques vêtements à son goût. Après avoir fait le tour de 6 boutiques, il s'était posé dans un petit bar et il s'était vite fait rembarré au niveau de l'alcool. Le barman avait bien insisté sur "ON NE VEND PAS D'ALCOOL AU MOINS DE 18 ANS" en montrant bien du doigt la petite étiquette collée sur le mur où étaient disposées toutes les diverses bouteilles qui semblaient plus ou moins vides. Misaki avait fait la moue pendant quelques temps, essayant de dissuader l'homme se tenant au bar mais rien n'y faisait. De plus, le jeune homme avait vite pris les jambes à son cou car un petit groupe d'hommes se murmuraient dans les oreilles diverses tactiques pour approcher Misaki. Mieux valait donc ne pas rester plus longtemps.

Finalement, notre nippon s'était casé près d'un lac, admirant le couché du soleil qui partait progressivement aux fils des heures. Il aimait regarder ces magnificences de la nature, ça l'apaisait.
Après s'être posé pendant une bonne heure à rien faire, il s'était levé et avait décidé de refaire demi-tour afin de rentrer au lycée, direction le terrain où les élèves pratiquaient leurs cours de sport. Comme système de décompression, ça marchait plutôt bien sur Misaki et contrairement à certaines jeunes filles, il en faisait bien souvent.

Pendant deux bonnes heures, il avait fait des tours de terrain en accélérant ou décélérant plus ou moins sa vitesse afin de trouver un bon pouls. Puis après avoir fini ce petit entraînement, il s'arrêta. Respiration haletante et sueur dégoulinant sur tout son corps ainsi que son visage, le mieux était de prendre une bonne douche.

Mais vu l'heure qu'il était, les douches du stade étaient fermées. Il traversa donc une partie de la cour d'extérieur en jogging et se dépêcha d'atteindre les dortoirs des garçons pour accéder aux douches.

Ses forces le quittaient peu à peu, il fallait qu'il détende ses muscles. Mais pour grimper ces quelques marches, c'était comme si on le mettait face à un vrai parcours du combattant... Je ne vous raconte pas la galère que c'était pour lui.

Il finit par y arriver puis il se glissa dans la grande salle de bain d'où se tenait plusieurs lavabos, miroirs et douches. C'était un endroit bien spacieux en tout cas. Aucune personne n'y était ce soir, certainement étaient-ils en train de manger, de draguer, de lire, de regarder un film... Bref, ils avaient tous une occupation à faire et celle de Misaki était qu'il fallait qu'il prenne une douche à tout prix.
Il se déshabilla précipitamment et entra dans l'une des cabines de douche. Il accrocha la poire de douche au niveau du crochet adéquat et laissa couler longtemps l'eau sur son cuir chevelu qui lui applatissait élégamment ses cheveux. Si une fille était passée par là, chose très peu probable, elle en aurait laissé un long filet de bave. Bien que Misaki est été élevé comme une nana, il en garde un corps d'homme. Une fine musculature, un torse bien dessiné... Bon il y a toujours mieux hein, mais c'était bien suffisant pour un bonhomme comme lui.

Après avoir fait sa toilette, le nippon se décida à quitter cette douche qu'il convoitait tant. Il prit une serviette et se l'attacha au niveau de la "poitrine". Bah oui, il a ses manières qui n'ont pas changé et pourtant... Il essaye de faire attention mais vous comprenez bien que rien n'est facile pour lui. Si seulement ses parents l'avaient accepté tel qu'il était... Rien de tout ça ne serait arrivé et tout irait bien. Mais bon... La vie est ainsi.

Il s'approcha d'un lavabo et commença à s'essuyer sa chevelure qui avait viré au marron foncé. Ses cheveux étaient à présent en bataille et il prit donc un peigne qu'il passa de haut en bas, afin d'y enlever les noeuds les plus durs, bien qu'il n'en ait pratiquement jamais.

Il s'arrêta dans son élan... un bruit au loin le fit légèrement tressaillir... Et si c'était encore ces groupes de gars qui ont que ça à faire que de l'embêter ? Misaki priait pour que ce ne soit pas un de ceux là...

Invité

C'était le week end, enfin. Haruki avait passé une très bonne nuit pour une fois, il avait même fait la grasse matinée, chose très rare chez lui. Une fois levé, et après avoir aéré la chambre et fait son lit, il était partis se doucher. Passant encore un temps fou à se préparer et se faire un visuel potable. Quand il se décida enfin à sortir dehors, guitare sur le dos, il constata le beau temps qui régnait sur Senjô Gakuen. Les rayons du soleil lui réchauffaient la peau et le ciel était d’un bleu parfait. Il avança donc et sortit de l’enceinte du lycée pour se rendre en ville. Après avoir pris moult bus, il arriva enfin à l’endroit où il désirait se poser. Un parc. Pas n’importe lequel. Les jardins de ce parc étaient les plus beaux de Tokyo. Les fleurs qui y étaient, dégageaient un parfum à vous faire vaciller. Le temple était d’une beauté inégalable et avait été construit non loin d’un lac. Un lac très calme. Le soleil s’y reflétait et lui donnait milles couleurs faisant briller l’eau de milles éclats. C’était là qu’aimait être Haru, c’était un lieu apaisant pour lui, et à l’abri des regards indiscrets. Il aimait passer son temps libre ici avec sa guitare. Sans plus attendre, il ouvrit la housse et laissa apparaître son bel instrument noir. S’emparant du médiator, il vérifia d’abord l’accordage de ce dernier. Tout était accordé, il pourrait entamer sa chanson. Ses doigts vinrent frotter les cordes. Un merveilleux son se dégagea de l’acoustique. Et après avoir commencé la mélodie, la douce voix de Ruki vint accompagner l’air. Une voix merveilleuse, qu’il travaillait chaque jour, dans n’importe quel endroit. Allant des douches, à ce parc.

« Zeijaku na ishiki wo hagare
Yukkuri to ashioto wo tatezu ni
Hai ni nari konagona ni chiru
Soredake... Soredake...
Without a trace

Muchi ni shiru kanjou wa
Muryoku yori hikyou
Konzaiishiki no soko wo hau
Senzaiishiki ni toikakeru
Me no mae no hasu ga mienai

Tachitsukusu kisetsu ni iki wo umete
Sukui wo matta kimi wa nure
Mou kikoe wa shinai kareta uta wa
Ate mo naku naiteiru

Soushitsu ni nagasu namida wa
Taredete kurushimi ni mo nagareru
Dare mo ga migorosu ka no you ni
Mabuta wo tojiru… »

Il continua, jusqu’à la fin, jusqu’à ce que ses doigts soient complètement rompus. Il recommença la chanson tant de fois. Il l’avait écrit lui-même. Il faisait preuve d’un talent créative incroyable. Et comme il voulait devenir chanteur, ou musicien, ça lui était favorable. Il voulait faire passer des émotions, comme ça. ‘To change something’. Après deux bonnes heures, il s’arrêta et s’allongea dans l’herbe dont la fraîcheur lui donnait quelques frissons. S’endormant rapidement après avoir regardé l’horizon et les quelques nuages ornant le ciel, la planète de feu lui donna quelques belles couleurs. Il se réveilla une heure plus tard et constata que c’était déjà la fin de cette grande journée d’été. S’étant levé tard, il n’avait pas pu n profiter pleinement, mais son après-midi avait été formidable (à prendre au sens super, pas comme JanJan la folle). Il plia bagage, et se dirigea vers l’arrêt de bus. A ce dernier, après avoir allumé une cigarette, il regarda un petit enfant pleurer dans les bras de sa mère, elle le réconfortait. Mais ce que voyait Tetsu, c’était autre chose. Il se souvenait, chaque jour, après s’être évadé tout redevenait comme avant. Il se voyait, il la voyait, le jour où elle quitta ce monde. Quand il voyait ce genre de scène, les larmes montaient. D’un côté, il était rassuré que cela arrive ailleurs qu’au lycée, il ne voulait pas pleurer devant les autres, ni personne d’ailleurs. Il serait tombé bas, et sa fierté en aurait pris un trop gros coup. Il décida alors de marcher jusqu’au lycée, même si c’était à l’autre bout de la ville. Marchant, et courant de temps à autres en traversant les parcs et jardins de la ville. Le vent fouettant son visage, le soleil se couchant. Le rose, le violet, le jaune ornait ce ciel anciennement bleu.
Après cette longue escapade, il arriva enfin à son ‘chez lui’. Passant le portail, il vit encore les quelques élèves dans la cours faire divers jeux d’été. Il passa la porte du hall, fit une brève salutation à des amis au loin, et se dirigea vers son dortoir. Une fois dedans, il posa sa guitare et constata qu’une odeur nauséabonde habitait les lieux. Sentant sous l’un de ses bras, il fut vite dégoûté et prenant sa serviette, il enleva son haut, laissant apparaître un beau torse ni trop musclé, ni pas assez. Oui, on ne pouvait pas se le cacher, Haru était bien bâti, il avait tout là où il fallait. Il passa la porte et se dirigea vers les douches. Dégageant une de ses mèches rouges et blondes, il saisit une cigarette qu’il alluma. La consommation, c’était l’addiction, pour lui aussi. Bien que l’on avait interdiction de fumer dans l’enceinte, Tetsuya en avant un réel besoin à l’instant présent, même si la douche était plus importante. Il poussa la porte, pensant être le seul à se laver à une heure aussi tardive. Il fut surpris de rencontrer le regard d’une magnifique personne, qu’il n’avait jusqu’à présent jamais vu. Mais ce qui lui attisa encore plus sa surprise, ce fut le fait que cela soit une jeune fille. Il se félicita d’avoir garder son jean. Il recula poussant toujours la porte, pour vérifier l’écriteau qui y était fixé. Non, il ne s’était pas trompé, il était bien chez les hommes. Il entra donc, posa sa serviette à une rambarde de douche et alla écraser sa cigarette dans un cendrier disposé à côté de la belle japonaise, effleurant son bras au passage. Il la regarda dans le miroir, ou devrai-je dire ils se regardèrent tout deux grâce au miroir. Baissant ensuite le regard, il se tourna, entra dans une douche, enleva son pantalon qu’il posa sur la rambarde en croisant le regard de la jeune fille et alluma l’eau d’abord froide puis brûlante ensuite. Que faisait-elle ici ? Les douches des filles devaient être inondées, ou avaient du subir un quelconque acte brutalité de la part des garçons, et si c’était le cas, ce n’était pas la première, ni la dernière fois. Il passa la main dans ses cheveux, il avait pensé qu’il pourrait chanter, mais la présence de l’autre personne l’intimidait quelque peu, chose rare aux yeux d’Haru.

Paroles:

Extrait de Without a Trace, de the GazettE.

Les pas résonnaient de plus en plus à chaque approche, Misaki bloqua sa respiration un maximum et... il ne bougea plus d'un pouce lorsque la porte de la grande salle de bain s'ouvrit.
Un silence de mort régnait, une odeur de cigarette entra dans les narines du jeune nippon et devant lui se tenait un homme, de petite taille et torse nu.

Misaki ne savait plus trop où donner de la tête, et c'est pourquoi il fit en sorte d'ignorer son compagnon en terminant de se sécher les cheveux et en passant son fer à lisser.

*Mon dieu... mon dieu...*

Le nippon craignait toujours un quelconque geste déplacé de la part de ses prétendants. Pour la plupart, ils le confondaient, bien évidemment, avec une fille et par conséquent ça pouvait aller extrêmement loin. Pour d'autres, ils ne prenaient pas la peine de le regarder comme telle, ils avaient vaguement entendu parlé de ce Misaki, jeune homme ayant été élevé durement par ses parents. Les potins, ça y allait dans ce lycée. Il y a toujours des commères qui sont là pour inventer des histoires ou alors raconter la vie privée des autres... Mais bon comme on dit: il faut de tout dans ce monde.

Mais pour en revenir à ce qui se passait maintenant, Misaki en fût plutôt chamboulé.
Il voulait résister, se rassurer et pourtant il avait peur. Peur des réactions des autres, peur que ce jeune homme l'agresse.
Et lorsqu'il sentit ce frottement contre son bras, le nippon en eût un mouvement de recul. Il détestait que des inconnus le touchent, le caressent, ou même lui parlent. Ça le mettait toujours dans des situations... maladroites: perte de paroles, rougissement, balbutiements, bref. Misaki était mal à l'aise et ça se lisait parfaitement bien sur son visage.

Ses yeux continuèrent de fixer le miroir et finir par dévier vers ceux du jeune homme qui regardait aussi dans cette glace. C'était un regard envoûtant et une expression dure, une bouche finement dessinée, un corps bien proportionné, des cheveux rebiqués de couleurs différentes... Cet homme était bien mis en valeur et Misaki le voyait. Difficile de se dépêtrer de ces yeux qui vous fixent, mais l'individu baissa son visage le premier afin de rentrer dans l'une des plusieurs douches.
Misaki resta pendant un bref instant en mode "bug" (Mouhahaha comme Jin xD) puis il se passa de l'eau au travers de son visage, histoire de se mettre les idées en place. Restait plus maintenant qu'à se rhabiller. Ses affaires avaient été soigneusement pliées et déposées contre le rebord du lavabo. Mais avant de faire quoi que ce soit, Misaki voulait se rassurer pour savoir si ce jeune homme était entré dans la douche ou pas.

Il fit un léger 90° sur lui même, puis il constata que le petit homme aux cheveux rouges et blonds venait de retirer son seul habit qui lui restait et qu'il se glissait à présent à travers l'ouverture de la douche. Une montée de chaleur parvint jusqu'aux joues du nippon, croisant au passage une nouvelle fois les yeux de l'inconnu, puis il se retourna aussitôt, cherchant à se faire le plus petit possible.

*Misaki qu'est ce que tu fous... C'est pas les mecs qu'il faut mater mais les nanas... ==' J'y arriverai jamais.*

Il se prit le visage entre ses mains, soupirant de plus bel. Il était persuadé que cet homme qui se lavait, là, dans la même salle de bain, l'avait pris pour une fille.
Il fallait partir au plus vite.

Misaki essaya de se cacher le plus possible, enfilant d'abord un caleçon propre et directement la magnifique tenue qu'il avait concocter de porter ce soir. Ce n'est pas bien facile de la décrire, mais en gros c'est une sorte de pantalon-jupe, avec une veste sans manche et des mitaines allant presque jusqu'à son bras.

Tenue.

Spoiler:

Seulement au moment où il s'apprêtait à enfiler le haut, l'eau cessa dans couler de la douche dans laquelle était entré le jeune homme qu'avait rencontré Misaki.
Course contre la montre ? Il devait faire vite, seulement il venait d'oublier son rasoir qu'il avait posé dans le porte savon de la douche... Bon comme ça s'était fait, il n'avait plus qu'à attendre que l'autre sorte.

Misaki fit donc mine d'être entièrement serein, bien que ce n'était pas du tout son cas. Toujours à stresser pour un oui, pour un non. Et pour faire passer le temps, il attrapa son crayon noir et en fit le contour de ses yeux mais ses mains tremblaient et un énorme trait dévia sur le côté droit de sa joue. S'en était trop, il ne pût s'empêcher de crier.

« ET MERDE ! »

Son visage se crispa à la vue de son reflet dans le miroir. Il prit son gant et le mouilla puis il frotta comme un dingue sur sa peau afin d'y enlever la grosse trace de noir qui s'étalait encore plus.
Mais il finit par y arriver, maintenant sa joue semblait en avoir pris un coup. Elle était bien rouge.

*... ... ... ...*

Il reposa son gant de toilette, puis s'asseya sur le sol carrelé, attendant que l'autre sorte de sa douche afin qu'il puisse récupérer les affaires qui lui manquaient.

Invité

L'eau dégoulinait le long du corps de notre jeune japonais. Une douche, c'est ce qui lui manquait après une telle journée. Rien de mieux pour se détendre. Il s'empara du gel douche et s'en appliqua sur tout le corps. Vint ensuite le tour du shampoing. Il frotta énergiquement ses cheveux et se rinça avec une eau d'abord chaude puis plus fraîche. Il se demandait ce que la jeune femme faisait, elle était mystérieuse et étrangement muette. Elle l'intriguait. Enfin muette, ...jusqu'à cet instant où elle hurla une grossièreté qui parvint aux oreilles du bel asiatique. Il entendit enfin sa voix. N'étant pas de nature curieuse, il ne se pencha pas pour regarder ce qui était arrivé à la jeune nippone. Il continua sa toilette sans trop se presser. Quand il eut enfin terminé, il coupa l'eau et sortit. Il fut encore une fois surpris de la voir assise par terre, à même le sol carrelé. Il détourna le regard et se dirigea vers la glace où sa trousse de toilette gisait sur le lavabo. Il avait accroché sa serviette en bas de sa taille et il dégaina son fer à lisser. Avant même de l'allumer, il daigna dire un mot à la belle jeune femme.

« Tu devrais pas t'asseoir par terre, tu pourrais attraper froid.. »

Il répliqua ceci sur un ton calme et doux. Il n'y avait pas une once de moquerie dans ce qu'il disait. Il alluma le fer et saisit quelques mèches qu'il lissa avec le plus grand soin. Une fois son lissage terminé, il se tourna et chercha où il avait déposé ses affaires. Elles étaient disposées sur le radiateur situé à côté de Misaki. Il s'y rendit et tout en ne lâchant pas sa serviette enfila son caleçon et son jean. Il alla s'adosser ensuite au mur opposé à la jeune femme et regarda par la fenêtre tout en allumant une autre cigarette.

« Ça te dérange si je fume...? »

Il respectait beaucoup le souhait des autres et leur santé. Haru n'était pas quelqu'un d'égoïste et ne se préoccupait pas de sa petite personne. Les autres l'intéressaient avant tout. Il reposa son regard dehors. Le soleil, bientôt couché, laissait pénétré dans la pièce ses derniers rayons et l'un d'eux perçait le regard du jeune nippon. N'importe quelle fille aurait aimé être à la place de Misaki {Genre ~}, devant un si bel homme et une si belle musculature. De plus, Tetsu ne parlait pas souvent et était qualifié de 'mystérieux', c'est pour dire. Le silence régnait dans la salle, les seuls bruits perceptibles étaient les élèves s'amusant dehors, les élèves qu'Haru regardait.

*C'est pas trop tôt.*

Haruki sortit enfin de la douche, son corps humidifié par l'eau, ses cheveux perlaient de fines gouttes qui coulaient continuellement le long de son corps. Il était attirant et charmant à regarder...

*A quoi je pense moi ?!*

Misaki ne voulut même pas regarder un peu plus la créature qui était en face de lui et qui semblait bien indifférent de sa petite personne. Mieux valait que ce soit ainsi, comme ça il n'y aurait pas de soucis.

A l'instant où le jeune nippon se décida à se relever péniblement afin de se remettre sur pied, l'individu lui parla. Ou plutôt il lui dit un simple conseil... comme si Misaki en avait réellement besoin. Peut être qu'il se fichait de lui après tout ?

« Tu devrais pas t'asseoir par terre, tu pourrais attraper froid.. »

Bah voyons, la voix de la sagesse nous parle.

*Pourquoi il me dit ça ? oo'*

Misaki leva les yeux au ciel et se releva sur le champs. Non non, il n'était pas docile comme garçon... quoi qu'il est facilement influençable et "maniable".
Il se retourna et attrapa sur le porte savon ce qu'il avait oublié de ranger dans sa trousse à soin. Il prit l'objet entre ses doigts et le déposa dans le fond de la trousse qu'il referma à l'aide de la fermeture. Cela fait, il jeta un bref coup d'oeil à son voisin, puis plia ses serviettes de bain.

Pendant ce temps Haru se lissait tranquillement les cheveux, il avait l'air d'être une personne calme et posée et ça intriguait beaucoup notre nippon d'être dans la même pièce avec un jeune homme comme lui. Solitaire et mystérieux dira-t-on... Mais cela ne veut rien dire après tout, peut être qu'il est ouvert envers les autres... Vu comment il engage les conversations.

Misaki partit rassembler toutes ses affaires ensemble. C'est-à-dire qu'il regroupa les vêtements sales ensemble, sa trousse de maquillage, il l'a mis sur le tas, et ses serviettes aussi. Il ne restera plus qu'à rapporter tout ça dans sa chambre.

L'autre jeune nippon quant à lui, partit s'accouder près d'une fenêtre en sortant une cigarette des ses affaires. Et puis ça ne le dérangeait pas de se balader à moitié nu sous les pauvres yeux de Misaki...

*Il peut pas se rhabiller ;____;*

Il fût coupé dans son élan lorsque, à nouveau, la voix du nippon se fit entendre à travers la salle de bain.

« Ça te dérange si je fume...? »

« Pas du tout, moi mêm.... »

Il se tût un instant, et dit d'un ton enjoué.

« ... Moi même je fume. »

Enfin, en cachette bien évidemment. Ce n'est pas dans les manières d'une jeune fille mais Misaki fait en sorte de se contruire sa propre personnalité grâce à ça. Enfin... on en revient toujours au point de départ: Misaki est considéré comme fille alors que ce n'est pas la vérité.

Le nippon serra les poings et dans un mouvement imperceptible, il cassa le miroir qui était accroché juste devant lui. C'était un geste qui n'avait pas été voulu, mais là il craquait. Chaque jour il souffrait, chaque jour lui semblait long et c'était comme si il se sentait détruit un peu plus.

« Oups... » lança-t-il d'un murmure de façon à ce que Haruki ne l'entende pas.

*Je vais aller nettoyer tout ça.*

Seulement le verre en général ça coupe alors vous vous doutez bien que la main de Misaki n'était plus dans son état normale mais elle saignait abondamment. Il se la passa sous l'eau froide afin d'atténuer la douleur. Franchement, c'était bien sa journée.

Il fixa longuement la plaie entrouverte, laissant ce flot d'eau envahir la blessure qui allait finir par s'estomper.

Invité

Alors comme ça la jeune femme fumait elle aussi. Fort bien, il avait sûrement la même addiction. Détournant le regard de la vue qu'il y avait par la fenêtre, Haruki regarda avec effroi la scène qui était en train de se passer. Misaki venait de frapper violemment dans la glace et se retrouvait couvert de débris, possédant alors une main ensanglantée. Il ne comprit pas ce changement brutal de personnalité, bien qu'il ne connaisse pas tellement la jeune femme. Elle alla rapidement passer son bras sous l'eau. Haru s'empressa de faire un mouvement, et se dirigea vers elle. Il lui attrapa le poignet et constata que la plaie n'était pas minime. Il se tourna sans lâcher la main et fouilla dans sa trousse de toilette. Il avait toujours tout ce qu'il fallait sur lui niveau secours parce qu'il lui arrivait souvent en jouant de se faire une petite entaille. Il sortit un désinfectant et un coton, et le posa sur la main de l'autre.

« Ça va ça pique pas trop ? »

Tetsuya était quelqu'un de très attentionné, mais pas avec tout le monde. Rare était ceux à qui il prêtait attention. Après avoir bien désinfectée la blessure, il saisit un bandage qu'il enroula autour de la belle main de Toshio. Une peau très douce, très lisse, sûrement très bien entretenue. Une fois fini, il contempla son ouvrage.

« C'est pas super, mais bon au moins ça tiendra. »

Il fit un petit sourire à Misaki et regarda si il n'y avait pas un balais dans les parages pour enlever tous les débris gisant sur le sol.

Le liquide rougeâtre cessait peu à peu de couler en s'estompant au fur et à mesure. Mais la douleur était toujours assez forte et picotait vivement la peau du nippon. S'il avait réfléchi avant d'agir, il n'en serait pas là et Haruki n'aurait pas pris la peine d'aller fouiller dans ses affaires pour chercher un quelconque pansement ou désinfectant pour le soigner.

Il soupira mais avec stupeur, constata que sa main fût rapidement sous l'emprise de celle de son compagnon.

« Ça va ça pique pas trop ? »

« Non c'est bon... merci. »

Il regarda attentivement les moindres mouvements de ce que faisait Haruki. C'était impressionnant cette délicatesse avec laquelle il s'y prenait, ses doigt agiles entouraient lentement un bandage autour de son poignée afin d'y fixer un point pour ne pas que le pansement ne parte trop vite.

« C'est pas super, mais bon au moins ça tiendra. »

« Ne t'inquiètes pas... Merci beaucoup de t'être occupé de moi. »

Misaki adressa un bref sourire à son compagnon qui venait tout juste de le soigner après le coup qu'il avait porté au niveau du miroir et qui maintenant semblait un peu détruit en milles morceaux qui s'étaient répandus sur le sol blanc. Il fallait nettoyer tout ça à présent et Haru semblait décidé à faire le boulot à la place de notre nippon or il ne l'entendait pas de cette oreille. Ce n'était pas à lui de faire son boulot, surtout qu'il n'y était pour rien et qu'il l'avait si gentiment soigné... Alors autant qu'il fasse ce qu'il avait à faire: ramasser les débris qu'il avait causé.

Misaki tira l'avant bras de son voisin, lui faisant bien comprendre qu'il n'avait pas à le faire mais que c'était à lui. Il baissa ses yeux et partit dans un coin de la salle de bain puis il ouvrit une sorte de grand placard qui contenait plusieurs produits ménagers. Il s'empara d'un balais et le sortit.

« Ne te tracasse pas, j'ai l'habitude de faire le ménage chez moi tu sais. »

Et oui, un maniaque comme Misaki, on ne pouvait pas trouver mieux. Toutes les semaines il faisait au moins le grand tri dans sa chambre. C'était comme ça.

Le jeune nippon s'empressa de balayer tout ce qui se trouvait par terre, en faisant un gros tas des morceaux de verre cassé. Puis il prit une pelle et y glissa les débris dedans. Et il fit bien attention à ne pas laisser un minuscule bout sur le carrelage, cela pourrait être extrêmement dangereux pour les autres.

Le travail terminé, Misaki souffla un bon coup en s'essuyant d'un revers de la main son front qui commençait à s'humidifier de sueur.
Puis il détourna ses yeux de façon à regarder le jeune homme qui s'était occupé de son cas.

« Bon... je ne vais pas tarder à y aller moi. »

Il rangea le balai, et jeta dans une poubelle, à côté d'un des lavabos, les restes qu'il avait mis dans la pelle. Une fois fait, il prit ses affaires sous le bras, et se dirigea d'un pas vers la porte.

» Haruki Tetsuya
» Parce qu'on est jamais à court de faux pas [Haruki]