Senjô Gakuen
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Senjô Gakuen


 
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 Un break près du ciel [Kou]

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MessageSujet: Un break près du ciel [Kou]   Un break près du ciel [Kou] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 15:57

    Sans surprise ni même déception, c’est bel et bien une journée agréable qui se profilait. Enfin, étant donné la saison rien d’étonnant réellement. Seulement peut-être cette fois, la journée serait teintée par un l’ordinaire. Car oui, c’est dernier temps, rien n’arrivait réellement de normal à Kumiko… Ce qui était réellement épuisant parfois, même si elle finissait ces jours en riant. Prenons par exemple l’incident notable à la cafétéria ou sa panne de réveil… Donc, sûrement encore une fois cela allait tout le plus simplement du monde reprendre et si possible sans anomalies.

    Et ça, pour être sans anomalies, la journée semblait presque être bien morne. Comme à son habitude, elle n’avait pas porté grande attention à ses deux premiers de ses cours de la matinée. Evidemment, les cours du matin sont toujours les plus assommant alors sachant que la demoiselle était bien souvent en besoin de sommeil ! Ca n’aidait pas vraiment, elle qui n’accordait pas réellement très grand intérêt depuis quelques temps à tout ce qui était scolaire, avec tout ça, elle était sûre de ne pas suivre. Qu’importe de toutes les façons, elle aurait une note honnête et plutôt moyenne, telle à son habitude (– ne parlons pas du cours d’histoire –) alors à quoi bon s’en faire ? Oh peut-être devrait-elle craindre d’entendre le désespoir de ses professeurs sur le sujet, mais ça n’y changeait rien, en fait, si elle était un peu plus espiègle cela l’amuserait presque… Bref, pour résumer tout avait été contre elle au niveau de l’intérêt en ce jour si ce n’était les deux derniers cours de la journée puisque les professeurs en question étaient assez particuliers… Alors quand leur dernière heure à tous prit fin, bien tôt, seule fois de la semaine d’ailleurs, Kumi n’avait eu qu’une seule idée à concrétiser : se reposer la tête !

    Alors que faisait-elle sur le toit de l’école me demanderez-vous. Et bien, n’est-ce pas là l’endroit le plus reposant et le plus calme de toute l’école ? Pas que les autres la fatiguait, non, loin de là. La japonaise n’avait pas ce genre de prétentions avec les gens qui l’entouraient. Seulement, c’était une chose qu’elle faisait depuis jeune et ce pas sans musique : sûrement la chose qui lui donne le plus d’émotions et la rend heureuse en instant ; son ticket de train vers un autre monde. Un certain besoin de se retrouver où elle se sent bien en gros. Donc c’était debout, les bras d’abord étendus en un étirement, que la nipponne restait, en plein milieu. Elle se disait qu’avec sa chance, elle serait bien capable de se faire une frayeur près du vide… Et bien entendu, comme prévu, il n’y avait personne à cet endroit même. Tentation suprême de s’allonger et flâner un peu tranquillement, qu'elle n'exécuta pas de suite, soufflant.

    Kumiko – « Aaah… Je dois être la plus grande flâneuse de tout le Japon… »

    Dernière réplique avant de placer ses deux écouteurs sur les oreilles et se couper du monde. Avec ça, elle ne risquait plus de savoir ce qui se passait autour, bruit ou silence, impression en fait presque rassurante et agréable mais pas autant que celle qu'apportait certaines présences qui pouvaient percer son petit univers…
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Kousaku Tôda

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MessageSujet: Re: Un break près du ciel [Kou]   Un break près du ciel [Kou] Icon_minitimeDim 19 Avr - 16:39

    Comme chaque matin, Kousaku se leva avant tout le monde. Sa toilette ne dura que quelques minutes puis il revint dans sa chambre, qu’il occupait avec deux autres étudiants. Aujourd’hui, il sentait que son humeur ne serait pas au beau fixe. Ses yeux légèrement cernés de noir à cause d’une nuit presque blanche, il soupira discrètement, faisant attention à ne pas réveiller ses deux compatriotes. A vrai dire, en ce moment, il repensait beaucoup à sa mère, enfin sa vraie mère, biologique. Il ne parvenait plus à revoir son visage et cela l’attristait. D’autant que le jeune homme se demandait à nouveau pourquoi elle l’avait abandonné. Bien sûr, il n’avait jamais su qu’elle était trop malade pour s’occuper de lui et ses parents adoptifs n’aimaient pas trop parler de son « ancienne » vie, celle passée avec sa vraie famille ou avec le vieil Agatsuma. Kousaku n’était donc pas d’une humeur joyeuse en se levant ce matin-là.

    Sur ces pensées pas très drôles, le jeune homme s’assit sur son lit, enfila ses dernières affaires, prépara le peu dont il avait besoin pour les cours, puis sortit de sa chambre. Fermant précautionneusement la porte, il commença à flâner, à un rythme lent, dans les couloirs. Il descendit tous les escaliers, se retrouva au rez-de-chaussée et commença à se demander ce qu’il devait ou pouvait bien faire. Fronçant les sourcils, il se surprit à vouloir rechercher de la compagnie. Oui, mais voilà, les cours ne commençaient pas avant quelques heures et il sentait la déprime le gagner de plus en plus. S’étirant de toute sa hauteur, Kousaku resta un moment, les bras en l’air, les yeux fixés sur le plafond. Aujourd’hui, il n’était vêtu que d’une simple chemise noire et un jean simple. Il faisait assez froid dehors mais il n’avait pas prévu de sortir. Il finit par s’asseoir quelque part et attendit. Lorsque les premiers élèves commencèrent à se montrer, il se mêla à quelques connaissances, un sourire de circonstance aux lèvres. Ensemble, ils se dirigèrent vers la salle où aurait lieu leur premiers cours. Le début de journée passa très lentement, trop lentement. Il n’était pas d’humeur à écouter les profs. Finalement, une pause se présenta enfin à lui, lui permettant de s’éclipser. Se retrouvant dans le hall, il chercha une occupation quelconque. Tiens, et si il sortait ? Il aimait faire ce qu’il ne pensait pas à faire. Un léger sourire s’afficha sur son visage. Il se dirigea vers la porte qui menait à la sortie.

    Lorsqu’il arriva dans la cour, le jeune homme s’arrêta un instant, ferma les yeux et laissa le vent jouer avec ses cheveux et sa chemise peu épaisse. Il se sentit frissonner, mais se surprit à trouver cette sensation rassurante. A vrai dire, il aimait se « sentir vivant ». Alors, il sortit son livre et commença à bouquiner, faisant bien attention de placer son marque-page dans sa poche, afin de ne pas le perdre. A cette heure où tout était calme, il s’installa sur un banc pour commencer à lire. Le jeune homme décolla son regard du livre et laissa sa tête aller an arrière, regardant le ciel d’un beau bleu, bien que couvert par quelques nuages. Son regard tomba alors sur le toit de l’université. Un nouveau petit sourire s’étira sur son visage. Se levant, son maigre cartable sous le coude et le lire à la main droite, il se dirigea d’un pas nonchalant vers les escaliers extérieurs qui menaient au toit. Gravissant très lentement les marches, Kousaku regardait toujours le ciel. Arrivé en haut, le jeune homme se prit une bourrasque en pleine figure. Ouoh ! Il faisait drôlement plus froid en hauteur. Il avait la chair de poule et se sentait frissonner. Mais cette fois-ci, la sensation n’était pas agréable. C’était presque une agression. Marchant un peu, il était pourtant bien sur le toit. Il se sentait libre. Mais le vent taquin avait décidé de jouer avec lui et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il vit un petit objet rouge à quelques mètres devant lui. Son regard se posa sur sa poche où était censé se trouver le marque-page puis sur l’objet qui virevoltait.

    * Merde.*

    Ce fut tout ce qu’il trouva à penser. Le japonais se lança à la poursuite du bout de papier. Ses affaires de cours sous les bras, il courut vers son cher objet qui disparut derrière une sorte de cabanon. Lorsque le jeune homme tourna à l’angle, le spectacle qui l’accueillit permit à un sourire plus franc d’éclore sur son visage. Juste en face de Kousaku se tenait Kumiko. Le hasard faisait vraiment bien les choses ; elle était sûrement une des seules personnes qu’il avait envie de voir aujourd’hui. Son cœur se réchauffa à sa simple vue. La jeune japonaise semblait dans son monde, les écouteurs sur les oreilles. Comme lui, elle aimait parfois s’isoler et être seule. Le jeune homme déposa son sac par terre et s’avança vers elle. La jeune fille n’avait pas remarqué sa présence, plongée qu’elle était dans sa musique. Son humeur taquine reprenant le dessus, Kousaku vint derrière la jeune fille pour la prendre par la taille, la surprenant par la même occasion. D’un ton espiègle, il dit :

    « Ma Kumi-chan serait-elle encore dans son monde ? »

    Puis, se plantant dans la jeune fille, il la prit délicatement dans ses bras et - aller savoir pourquoi, il adorait faire ça avec le jeune fille – commença à la soulever du sol. La faisant tournoyer pendant quelques tours, un sourire joyeux sur les lèvres, il finit par la reposer sur le sol et lui planta un baiser sur la joue. Si son humeur semblait s’être légèrement améliorée, il ressentait encore l’inquiétude du matin. Il la mit de côté pour un moment. Les yeux rieurs bien qu’empreints d’une tristesse assez tenace, il reprit d’un ton toujours aussi malicieux :

    « Comment ça va, aujourd’hui ? »
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MessageSujet: Re: Un break près du ciel [Kou]   Un break près du ciel [Kou] Icon_minitimeLun 20 Avr - 20:40

    Si on disait que la magie n’existait pas, comment pouvait vous expliquez quelque chose qui vous envoie sans moyens particuliers à des lieues, kilomètres de là où vous êtes ? Ce sans faire le moindre mouvement que certains petits gestes sous l’effet du rythme. Quelle opportunité magique non ? Alors quoi qu’on puisse en dire, c’était de loin l’une des sensations les plus inexpliquées. Il n’y a pas tant de choses qui offraient tant de paix et de bonheur à la japonaise de seconde année. Et pour relever délicatement le tout ? Le fait d’être sur le toit : là où peu de gens gravitaient et où elle pouvait non seulement se sentir libre, au calme mais aussi se plaisait-elle à pouvoir voir tout de plus haut. Bien que c’était rarement l’occupation qu’elle y faisait. Car oui, Kumiko avait la fâcheuse tendance à être trop réactionnelle à la musique donc comment s’en séparer !?

    Les sens tous concentrés sur le rythme et la voix de la chanteuse, en plus d’être au calme, la japonaise ne sentait plus rien, ne voyait pas les yeux fermés, et n’entendait pas les oreilles couvertes par le son. Ne plus penser à quoi que ce soit, ne plus faire quoi que ce soit non plus sauf écouter. D’habitude ce n’était qu’une attitude trop insouciante pour elle mais là… Puis de toutes les façons, ce n’est pas comme si ici quelque chose pouvait arriver non ? Alors, c’était bien pour ça qu’elle obéit simplement à la mélodie, un sourire sur les lèvres quand… Non, ça ce n’était pas la sensation de la voix à moins que celle-ci soit dotée maintenant de mains et donc d’un corps par conséquent ! Ses yeux s’ouvrirent d’un coup brusque alors qu’elle comprenait qu’on venait de la prendre par la taille et ce par derrière, se laissant sursauter en inspirant d’un coup. Elle aurait sûrement paniqué et se serait dégagée si elle n’avait pas entendu cette voix… Voix un tantinet espiègle et joueuse mais surtout bien connue de la jeune nippone. C’est sûrement pourquoi son sourire réapparut de fait.

    Kumiko – « Kousaku… ! »

    Exclamation qui ne laissa place à rien d’autre, quand bien même aurait-elle voulu ajouter quelque chose. Kumiko, se sentit légèrement soulevé par le garçon à l’instant suivant. Situation peut-être étrange dite comme ça mais pourtant ce n’était pas la première fois que Kousaku la faisait tourner dans les airs comme dans la situation présente. Elle ne put faire autrement du coup que de rire un peu, s’accrochant par précaution et réflex au cou de son ami qui la reposa doucement au sol après un petit temps. C’était dingue comment tout devenait bien et empli de joie quand monsieur Tôda était là ! Elle n’avait à se soucier de rien, sauf de lui bien-sûr, chose qu’elle ne devait pas faire mais qu’elle faisait tout simplement, tout naturellement. Les bras de l’adolescente retrouvant leur place initiale, elle retira un écouteur qui était toujours en place alors que l’autre s’en était allé à cause des tours, alors qu’un de ses yeux se fermait et sa tête se baissait un peu quand il l’embrassa sur la joue.

    La japonaise redressa sa tête pour trouver les yeux de Kousaku, son petit sourire ramené en coin. Elle resta un petit moment sans rien dire : en y pensant bien, Kou-chan était souvent de bonne humeur, souvent souriant. Pensée qui en soit apportait aussi le sourire mais… Oui, il y avait « mais ». Où ça ? Elle ne savait pas exactement, ça se sentait, cela était tout. C’était alors qu’elle percuta enfin : on lui avait tout de même demandé si elle allait bien et elle n’avait encore pas dit un seul mot. Elle appuya sur son épaule du bout de son index, gentiment comme le poussant un peu – sans grand impact d’ailleurs vu le rapport de force n’est-ce pas ? – et répondit.

    Kumiko – « Je vais bien, Kou-chan. Mis à part la peur que tu m’as faite bien-sûr… »

    Elle garda un mince sourire et ne lâcha pas le japonais du regard, restant silencieuse, rien d’extraordinaire pour le dernier point. Quand à l’habitude de regarder franchement les gens, pour le peu de fois qu’elle les regardait dans les yeux, quand elle le faisait c’était très direct ! Enfin, il ne fallait pas le prendre mal, elle est juste dans son petit tout. Son tout dans lequel d’ailleurs le Tôda avait sa place. Puis de cette façon : rien ne lui échapperait. Mais son attention fut dérobée et elle se retira quelques secondes de devant son ami, alla un peu plus loin précipitamment, sentant le vent avoir cessé un instant, et s’accroupissant au sol en rapidité, elle revint enfin calmement vers lui en lui disant.

    Kumiko – « Tu sais, je crois que je devrais t’en offrir en cadeau la prochaine fois… »

    Elle resta alors juste devant lui, regardant ses mains et n’attendant pas une quelconque réponse du garçon elle se décida enfin de relever la tête, levant une main à côté de sa tête, tenant entre deux doigts quelque chose de rouge qu’elle agita deux coups avant de le tendre à Kou-chan. C'était une chance qu'elle eut réussit à l'attraper et ce sans faux pas.

    Kumiko – « Mais… et toi ? Comment tu vas ? »

    Elle finit sur un ton sérieux certes mais elle n’en attendait pas moins non plus la réponse à sa question, toujours le sourire pincé au coin de sa bouche.
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Kousaku Tôda

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MessageSujet: Re: Un break près du ciel [Kou]   Un break près du ciel [Kou] Icon_minitimeDim 26 Avr - 0:03

    Comment aurait-il pu mieux se sentir qu’à ce moment-là ? Avec elle, la vie semblait s’embellir. C’était la première fois qu’il s’entendait aussi bien avec une fille et il n’aurait échangé cette amitié contre rien au monde. Il devait vraiment remercier la fusion qui avait eu lieu entre leurs deux lycées, sinon il ne l’aurait jamais connue. Cette pensée le fit sourire intérieurement : comme certains de ses camarades l’auraient lynché pour avoir osé penser une telle chose ! Beaucoup de garçons du lycée ne digéraient pas cette union entre leurs deux établissements, refusant de se mêler avec les « ennemies ». Pour Kousaku, cette façon de penser était aussi ridicule qu’infantile. A vrai dire, pour le jeune nippon, tant qu’il avait des amis avec qui rire et sur qui compter, peu importe leur sexe, leur âge. C’était comme ça qu’il marchait et il n’allait pas laisser quelques petits prétentieux enfermés dans leur monde lui dicter sa conduite. Et rien ne pourrait l’empêcher de venir quémander un peu du temps de la jeune japonaise. Ou son sourire. Sourire qui apparut aussitôt à sa vue, accompagné d’une simple exclamation.

    Qui réchauffa dans la seconde son cœur. C’était fou comme de voir la simple joie sur le visage de Kumi pouvait mettre en arrière ses problèmes. Pour un moment, bien sûr, mais c’était toujours ça de gagné. Ses lèvres étirées en un sourire, il regarda avec amusement la jeune fille tournoyer en riant. Aussi légère qu’une plume, il aurait pu la porter bien plus longtemps mais il avait avant tout envie de lui parler et non pas de faire le fou pendant des heures. Pendant un moment, le silence régna alors qu’ils se regardaient. Kousaku attendait une réponse bien qu’il se doutât que la jeune fille devait bien aller au vu de sa réaction lorsqu’il l’avait fait tourner. Si Kumi-chan avait été d’humeur maussade ou triste, elle n’aurait pas ri franchement comme elle l’avait fait. Il se sentit instantanément rassuré. Le jeune homme n’aimait vraiment pas la voir triste et lorsque cela arrivait, il mettait tout en œuvre pour faire apparaître sur son visage un sourire. Aujourd’hui, ce n’était pas le cas et c’était tant mieux. La chaleur du jour étonna le jeune homme. Etrange mais il oubliait souvent qu’on était en Juin. Il plissa les yeux lorsque le soleil vint frapper son visage de ses rayons. Ce fut Kumi qui cassa le silence alors qu’elle le taquinait en le poussant doucement de l’index. Le jeune homme tira la langue à ses paroles, voulant pousser le jeu jusqu’au bout. Les mains sur les hanches, il s’étira un moment puis, ne lâchant pas des yeux le regard de la demoiselle, il rapprocha son visage de Kumi et pointa l’index sur le front de la japonaise en répliquant :

    « Si je ne peux même plus t’embêter, ma vie va devenir bien triste ! »
    Il venait à peine de prononcer ses paroles que la jeune fille se déroba devant ses yeux, se retournant pour rejoindre un autre endroit du toit. Il cligna des yeux, étonné par cette réaction et fronça des sourcils en se demandant ce qu’elle pouvait bien fabriquer. Kousaku la vit s’accroupir, semblant ramasser quelque chose puis se lever aussi précipitamment qu’elle était partie. Elle revint ensuite vers lui, prononçant des paroles que le jeune homme ne comprit pas tout de suite. Qu’est-ce que qu’elle mijotait ? Et de quoi parlait-elle ? Eh oui, il faut croire qu’il avait déjà oublié ce qui lui était arrivé en arrivant sur le toit. Aussi, lorsque Kumi dévoila malicieusement le marque-page adoré du jeune homme, celui-ci ne put qu’ouvrir grand la bouche en récupérant son bien le plus précieux, sautillant de joie sur place. Un grand sourire aux lèvres, il la laissa finir de parler mais revint bien vite près d’elle, lui collant un deuxième bisou sur la joue, en s’écriant avec joie :

    « Rah merci ma Kumi-chan ! Qu’est-ce que je ferais sans toi, sérieux ?! M’en offrir un ? Mais tu rigoles ! Je me sens déjà assez mal de perdre ceux que j’achète, si je perdais un cadeau de toi, j’m’en remettrais pas ! A moins que... tu veuilles ma mort ? »

    Puis le jeune homme repensa à ce qu’elle venait de dire et sentit la tristesse refaire surface dans son cœur. Comment il allait ? Oh, bien. Mis à part que des milliers de questions lui trottaient dans la tête, lui donnant un affreux mal de crâne. Et que, en plus de cela il n’avait pas dormi de la nuit. Et que, pire que tout, il avait cette horrible envie de pleurer. Mais on ne s’emballe pas. Kousaku est un mec. Alors, dans son orgueil de mâle si important à ses yeux, il lui est impossible d’imaginer un seul instant pleurer devant une fille, fut-ce même Kumi. Mais bon, ça c’est la théorie. En réalité, il avait déjà plusieurs fois « craqué » devant la jeune fille. Même s’il détestait ces moments où il se sentait faible et vulnérable. Alors que ses pensées dérivaient, son sourire s’était effacé de lui-même. Kousaku finit par soupirer et, s’éloignant de la jeune fille, vint se positionner près du rebord du toit. Là, il s’assit et laissa ses jambes pendre dans le vide. Regardant la cour où évoluaient quelques élèves riant ou se disputant, il laissa le silence s’installer mais décida bientôt de le briser, un soupir aux lèvres. Les mots vinrent, coupés et les phrases sans liaisons aucunes s’enchaînèrent.

    « Ca va bof, en fait. Je sais pas mais en ce moment j’ai un mal fou à dormir. Je fais des rêves bizarres ou alors pas moyen de fermer l’œil de la nuit... Et du coup bah je pense... J’pense à ce qui m’est arrivé et...et en ce moment, je me pose pleins de questions par rapport à ma mère.. tu sais ma vraie mère ; j’t’en ai déjà parlé je crois. J’arrête pas de m’demander pourquoi elle m’a abandonné, si c’était parce qu’elle était malade ou qu’elle avait pas les moyens... ’Fin ça me travaille quoi. Et y’a pas de problèmes au niveau de mes parents adoptifs...non...j’les aime bien, ils sont sympas et ils se comportent comme des vrais parents...enfin j’crois. Mais...mais...roh putain, plus pouvoir me souvenir de son visage, ça me tue.»

    Sa voix se brisa sur les derniers mots. Pas besoin de préciser de qui il était question. Kousaku lui avait déjà parlé de ses problèmes de souvenirs envers sa mère. Et si le jeune homme n’en montrait rien d’un aspect extérieur, cela le bouleversait profondément. Après tout, il s’agissait de la femme qui lui avait donné la vie et, même si elle ne s’était pas occupée beaucoup de lui, il était persuadé qu’elle l’aimait. Et il n’avait aucune photo de sa mère. Aucun moyen de retrouver son visage. Le jeune homme avait déjà tenté de retrouver sa famille maternelle mais celle-ci avait coupé tous les ponts avec sa mère après qu’elle eut décidé de se marier avec son père. Donc il n’avait aucun espoir d’obtenir des informations sur elle. Kousaku sentit son ventre se nouer et, les coudes appuyés sur ses genoux, le menton sur ses mains crispés, il tenta de se calmer. Il savait la jeune fille près d’elle ; c’était donc moins pénible. Mais il n’en souffrait pas moins pour autant. Soupirant, il sourit faiblement et, basculant en arrière, il plaça ses bras croisés sous sa tête, de manière à soutenir son crâne. Ainsi couché, il regardait le ciel bleu et, dans un optimisme mensonger, déclara :

    « Enfin c’est comme ça, j’y peux rien. En plus, il fait super beau aujourd’hui, j’vois pas pourquoi je devrais me creuser la cervelle avec tout ça. »

    Des paroles ô combien creuses. Comme souvent, il essayait de cacher sa tristesse derrière un humour faiblard. Mais après tout, c’était le seul moyen pour lui de ne pas sombrer dans la déprime ; alors pourquoi pas.
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MessageSujet: Re: Un break près du ciel [Kou]   Un break près du ciel [Kou] Icon_minitimeVen 1 Mai - 15:38

    Et ça y était ! Un sourire de plus et des pensées raisonnablement amusées. Raisonnablement ? Oui, il y avait juste une bonne raison à ça – non ce n’est pas une façon étrange de penser les mots ! Bref. Oui, les réactions de Kou-chan étaient un jeu en elles-mêmes. C’était sûrement ce qui faisait toute sa sympathie et de sa présence, une présence agréable. Distrayant en lui-même ? Oh, c’était une pensée assez amusante pour Kumi mais un peu à côté de la réalité. En fait, si elle voyait les choses de cette façon, c’était bien parce qu’il représentait l’une des seules personnes avec qui elle se montrait soit moins timide et maladroite, soit moins étrange tout simplement ou distante et méfiante. Elle était plus… vraie ! Un peu plus Kumiko si on veut ! Donc les taquineries étaient d’ordre avec la complicité ? Pour sûr ! C’était bien l’une des seules façons pour elle de manifester son attachement alors. Pour un peu, on aurait prit cela pour un duel visuel : à celui qui quitterait l’autre du regard. Ce ne fut que quand il rapprocha sa tête en pointant son index sur le visage de la japonaise qu’elle détourna un instant ses prunelles pour les poser sur le doigt du garçon avec un air « Hé ? ». Ce ne fut que quand le garçon reparla aussitôt qu’elle le regarda de nouveau en riant sans le moindre son.

    Kumiko – *Si c’est ça, alors je le supporterait je suppose…*

    Pensa-t-elle toute fière presque de cette façon de voir les choses, mais pensive tout de même. Si cela était source d’amusement, pour sûr que ça pouvait l’être, chez le jeune homme, Kumi ne pouvait être triste ! Même si ce genre de choses ne pouvaient pas tout faire ou vraiment prétendre à tout effacer en un coup de baguette. Hélas, quelque part. Mais elle n’en était plus à ça et était déjà dans une action nouvelle : entre autre rattrapé le marque-page de son ami. C’était décidément dans ses habitudes de les perdre ! Elle l’avait entendu de nombreuses fois s’en plaindre, ce qui lui arrachait toujours qu’elle le veuille ou non un sourire qui ne l’empêchait que de rire. Comment il faisait ça sans même le savoir !? Mais revenons à l’objet rouge : objet de sa joie d’ailleurs. Normal pour quelqu’un qui aime autant lire d’aimer tout ce qui attrait à la lecture… mais elle n’attendait pas tant de joie là-dedans ! Encore un sourire avec un œil qui se ferma plus que l’autre sur le coup, manifestant une réflexion et sous la seconde bise du japonais aussi.

    Kumiko – « Vouloir ta mort !? Comment pourrai-je vouloir ça…? Je fais quoi si Kou-chan meurt par ma faute… C’est sûrement toi qui voudrais la mienne de mort dans ce cas-là… »

    Dit-elle tout le long avec des petites mimiques produites par ses joues, la voix soufflante et le regard naviguant entre le sol et la vue sur les côtés, qu’offrait le toit. C’était vraiment une journée fort agréable… Du soleil, du vent de temps à autre et une température assez bonne. Une journée à ne pas passer entre quatre murs en gros. Mais quand elle se pointa avec son autre question, soutenant de nouveau le regard du nippon, elle sentit comme un léger poids ou une petite vague hésitante. Son regard qui était stoïque sous l’attente, se troqua lui-même pour un air concerné : il semblait que le sourire de Kou venait de tomber. De quoi !? Elle le regarda s’éloigner sans même bouger, attendant d’abord de voir ce qu’il en était. Elle l’écouta alors le regardant de dos, assis. Alors c’était donc ça… Elle ne pouvait pas réellement savoir ce qu’il ressentait mais à travers ce qu’il lui disait, elle pourrait avoir la légère prétention de comprendre.

    Elle n’aimait pas, c’était certain, quand Kou-chan était triste comme dans ce cas-là mais en y pensant réellement, elle aimait encore moins quand il cachait cette tristesse. On ne pouvait sûrement pas dire de Kousaku qu’il était égoïste, elle pensait totalement le contraire : il voulait toujours sourire et se montrer heureux. C’était courageux et cela avait été d’ailleurs l’un des premiers moteurs de son intérêt pour le garçon, en plus de la merveilleuse entente qu’il y avait entre eux. Alors quand elle entendit sa voix sur les derniers mots, elle se rapprocha de quelques pas, se tenant juste à côté de lui, regardant au loin. Oui, c’était courageux… Quelque part aussi lui était-elle reconnaissante de lui faire confiance autant, ce pour même arriver à lui faire part de son histoire. Aussi avait-elle une petite idée, aux vues des conversations qu’ils avaient eu de ce que pensait le japonais. Sur sa dernière déclaration, Kumiko ne laissa rien paraître et souffla légèrement le regard au sol, avant de finalement prendre place à terre. Elle resta un bon instant sans rien dire en regardant toujours devant elle avant de finalement souffler.

    Kumiko – « Je suis certaine de peu de choses Kou… mais tu as le droit d’être fatigué et de parfois arrêter de sourire. Si ça te travaille, si ça te trouble, je veux t’aider. Alors… »

    Elle marqua une pause, et prenant un ton autoritaire – pas très convaincant puisque zen – en hochant la tête, comme une enfant, et un des poings soutenant sa tête par sa joue. Puis déclara sur d’elle le menton levé restant toutefois très sérieuse, regardant du coin de l’œil à la fin le garçon, inclinant la tête sur le côté en fin la suite de ce qu’elle pensait dire :

    Kumiko – « Alors… je t’interdis de décider seul d’effacer ça devant moi… Je suis sûre que ta mère t’aimait beaucoup. Une mère n’en vient jamais là par plaisir : elle a voulu te donner ta chance, sûrement. C’est bien si tu te souviens de ça, ne ? »

    Bon, d’accord elle n’en savait rien mais elle n’en restait pas moins une fille. Et tout ce qu’elle savait, c’est que se séparer d’un enfant bien qu’elle n’en ait jamais eu, était tout sauf un plaisir. Les mères dites « mauvaises » n’abandonneraient pas leur enfant, elles ne verraient rien de leur impossibilité à les aider ou finirait par commettre l’impardonnable. Elle ne pouvait pas juger ce choix, ne sachant rien des raisons et elle comprit que là était aussi un trouble. Celle-ci avait la chance d’avoir encore sa mère au moins, et elle s’imaginait uniquement la difficulté de ne plus savoir qui était la personne qui l’avait enfanter… La descendante Nakashima s’avouait être maladroite avec ses mots, malgré le calme et la réflexion qu’elle y mettait mais ça venait du cœur et c’est ce qu’elle pensait. Autant il ne fallait pas qu’il y pense trop, autant s’il y pensait il devait s’en libérer et en parler. Donc, Kumi ne voulait pas être d’inutilité, même si elle était loin de pouvoir saisir, elle l’écouterait au moins.

    Kumiko – « Je suis peut-être maladroite mais je peux t’écouter Kou-chan. Si tu ne dois pas te tracasser avec ça… c’est quand ça sera clair pour toi et lorsque tu iras mieux. »

    Elle aurait seulement souhaité que tout sorte mais le connaissant, ce n’était pas si simple pour lui et elle préférait ne pas s’avancer dans ses paroles… Comme elle l’avait dit, elle pouvait l’écouter, après elle avisait : de cette façon elle serait sûrement moins dans la maladresse. Et pourrait essayer d’être une épaule. Ne sachant qu’ajouter, elle ramena ses jambes sur son buste et les entoura de ses deux bras, regardant en arrière Kousaku, n’attendant pas vraiment de paroles, juste une légère peut-être une réaction. Bah… comment ça tournait dans sa tête ?
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Kousaku Tôda

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MessageSujet: Re: Un break près du ciel [Kou]   Un break près du ciel [Kou] Icon_minitimeDim 24 Mai - 22:18

    [ Vraiment désolée pour le temps de réponse et la qualité du message >__< J'm'améliorerais, promis ! <3 ]

    Ce genre de journées, Kousaku les détestait. Et, bizarrement, il était parfaitement capable de les reconnaître. En effet, s’il se réveillait le matin et avait mal à la nuque, il savait que la journée ne se passerait pas bien. Ou tout du moins qu’il serait perturbé une grande partie de la journée ; mais ça, il le laissait rarement voir. Car dans la façon de penser du jeune japonais, il ne devait absolument pas montrer sa souffrance ou son malheur. Il se l’interdisait. C’était peut-être ridicule ou égoïste ; en tout cas, même les jours où rien ne le tentait, il gardait ce sourire ineffaçable et cette bonne humeur qui faisait sa réputation. Rares étaient les élèves qui avaient pu entrapercevoir le moindre signe de tristesse chez lui. A vrai dire, le jeune homme savait pourquoi il réagissait ainsi ; parce qu’il considérait cela comme une faiblesse ; montrer ses vrais sentiments était beaucoup trop dangereux pour qu’il se risque à le faire. Seules quelques personnes avaient ce privilège. Inutile de dire que Kumiko fait partie de ce cercle d’amis dont le jeune homme ne se serait séparé pour rien au monde.

    La preuve, c’est que lorsqu’il l’avait vue, son sourire était réapparu. Sa tristesse s’était évanouie alors pour un temps, leur laissant le temps de retrouvailles méritées et familières ; Kou-chan faisant tournoyer sa princesse dans les airs. Il adorait être avec elle. Et leurs démonstrations d’affection se résumaient souvent par des taquineries gentilles et des sourires sincères. De plus, Kousaku étant un garçon qui aime beaucoup le contact avec les personnes, il n’hésitait pas lors de leur longues discussions ou fous rire à prendre la demoiselle dans ses bras, à lui administrer une ou deux –petites- claques sur les joues ( il n’a encore jamais osé la fessée...), ou à la bisouiller allègrement. Cet attachement commun se révélait par exemple dans leur petit duel du « tu veux ma mort ou quoi ? » - « Ah non, dans ces cas-là, c’est toi qui la veux... ». Le jeune homme n’avait pu empêcher ses fossettes de se creuser, amusé par la répartie de la demoiselle quant au souhait de la voir « morte ». Oh, non ! Alors ça, elle était une des dernières personnes qu’il voulait voir partir. Il ne savait pas les pensées les plus profondes de Kumi, mais de son côté, il la savait indispensable. Un peu comme une drogue. Parfois, Kou avait l’envie irrépressible de voir la jeune fille alors qu’il était en classe et courait la retrouver après les cours, la japonaise parfois inquiète de le voir arriver, essoufflé. En effet, le jeune homme est un impulsif et il n’est pas rare qu’il suive un instinct animal plus primaire qu’autre chose. Etait-ce normal d’agir ainsi ? Parfois, le jeune homme se demande s’il est normal d’être à ce point attaché à ses amis.

    Mais s’il doute, il sait qu’il y a des moments où ils sont indispensables. Comme ce matin-là, lui allongé sur le toit du lycée, la jeune fille à ses côtés. Elle s’était en effet déplacée lorsqu’il avait fini de parler. Le japonais regardait le ciel, suivant du regard un oiseau ou les mouvements des nuages. Pendant un moment, le silence régna, un calme non pas oppressant mais relaxant s’installant entre eux. Kousaku ferma les yeux. Pour retrouver l’image brouillée de sa mère. Une photo floue, enfouie dans un coin de sa mémoire, gardée précieusement, avec un soin minutieux. Mais rien n’y faisait. Chaque jour, une partie de son visage disparaissait. Inexorablement ; comme le temps qui s’écoule, il ne pouvait rien faire pour empêcher ce phénomène. Il avait déjà essayé de dessiner sa mère, mais il était un piètre dessinateur et ne parvenait pas à rendre le portrait tel qu’il le voyait. Les traits dessinés n’étaient pas les mêmes. La voix de la jeune fille le fit rouvrir les paupières. Les paroles apaisantes s’ancrèrent en lui. Sa voix était tellement calme, elle parvenait tellement à le détendre que cela lui faisait un bien fou de l’écouter. Kousaku savait très bien que Kumi devait s’inquiéter pour lui mais comme il le faisait pour elle quand elle se sentait mal. C’était en partie pour cette raison qu’il acceptait de partager sa tristesse avec elle. Parce qu’il détestait lui mentir ; et qu’il savait qu’elle serait là pour l’aider. Se relevant pour se mettre en tailleur, un sourire lui échappa. La japonaise était adorable lorsqu’elle s’essayait à ce ton de maîtresse qui se voulait autoritaire. Le regard du jeune homme attrapa celui de ma jeune fille alors qu’elle le regardait du coin de l’œil. Attendant la fin de sa phrase, Kousaku commença à jouer avec une de ses mèches ; un peu trop longues d’ailleurs. Il l’écouta. Et constata avec un certain amusement que lui-même n’arrêtait pas de se répéter ses phrases. Il s’efforçait de penser qu’elle l’aimait beaucoup, qu’elle n’avait fait ça que pour son bien et que cela avait du être dur. Et, il avait beau y croire autant que possible, restait quand même le doute. Car personne ne lui avait jamais dit clairement ces affirmations.
    Le visage toujours marqué par la préoccupation et par le doute, Kousaku se sentait pourtant mieux. En avoir parlé à le jeune fille l’avait déjà libéré d’un poids trop gros pour son seul coeur. Et les paroles rassurantes de la jeune fille, que certains qualifieraient de banales ou encore inutiles, étaient le meilleur remède à ses blessures. Le jeune homme lâcha un soupir. Que pouvait-il faire ? Parler, oui, rien ne lui ferait plus plaisir que d’expliquer à la jeune fille tout ce qui le préoccupait. Mais voilà, il ne pouvait pas pour la simple et bonne raison que tout était mélangé dans sa tête et son cœur, qu’il ne savait pas organiser ses pensées et formuler des phrases sensées.

    « Je.. Merci pour tout ce que tu viens de dire. Tu sais, moi aussi, je pense qu’elle m’aimait et qu...qu’elle a fait ça pour mon bien. Mais, enfin je sais pas comment dire ça, mais tu vois, y’a jamais eu personne pour me dire vraiment ce qui s’est passé ; et je sais même pas qui est mon père..en fait, je sais encore moins de choses sur lui, alors c’est pour dire... »

    Léger rire désabusé. En effet, le jeune homme ne savait rien de son père. Mais, étrangement, il ne ressentait aucune affection envers lui, contrairement à sa mère. Il avait l’impression de n’avoir jamais passé de temps avec lui alors qu’il sentait sa mère présente dans toutes les parcelles de son corps. Kousaku soupira à nouveau, s’ébouriffant les cheveux au passage. Raah, putin, il détestait être comme ça. Finalement, il se déplaça de façon à se retrouver à coté de la jeune fille, toujours assis en tailleur. Les yeux baissés sur ses mains qui s’amusaient à tracer des marques sur le sol, le jeune homme ne parla plus pendant un moment. Il se sentait comme un gamin perdu, en fait, incapable d’exprimer ses sentiments et ses idées. Sa voix résonna faiblement, exprimant le manque d’assurance de Kousaku.

    « Kumi.. Merci d’être là... Je..On peut...faire un câlin ? »

    Demande presque infantile et ridicule. Mais le jeune homme ne savait pas comment dire ce qu’il voulait. Il souhaitait simplement qu’elle le prenne dans ses bras et lui prodigue sa chaleur rassurante, mais Kousaku était trop perturbé pour faire une demande simple.
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MessageSujet: Re: Un break près du ciel [Kou]   Un break près du ciel [Kou] Icon_minitimeDim 31 Mai - 14:35

[HJ : Je m'excuse d'ores et déjà pour ce manque d'inspiration flagrant mais je préfère mettre déjà ça, craignant de ne pas pouvoir te répondre avant long ou de manquer encore plus d'inspi .___.]
    La journée oui était belle mais… Les jours en eux-mêmes n’étaient qu’affreusement injuste selon Kumiko. Elle, elle détestait le Lundi, le Mercredi et le Jeudi. Ca fait beaucoup me direz-vous, quoique… Le lundi encore, elle se sentait le tolérer parfois mais si ce n’était pas le premier jour de la semaine aussi. Bref, peu importe, aujourd’hui c’était un jour ingrat et il n’avait de bon que le temps agréable et beau. Ni trop chaud, selon elle qui avait tout le temps froid, mais ni froid bien évidemment ! Mais autrement, cela n’avait été qu’un jour bien trop bruyant pour elle et apparemment douloureux, dans un sens, pour Kousaku. C’est comme ça qu’un point de vue évoluait : aussi bien avait-elle pensé que le jour s’arrangerait grâce à la température, elle savait qu’ils faisaient, ces jours encore, que des choses imprévisibles. Ca aussi c’était une façon quelque part assez naïve d’illustrer les choses et elle n’était même pas sûre d’être claire ou compréhensible dans ses idées. D’ailleurs en parlant d’être clair ou non, elle ressentait exactement la même chose pour les mots qu’elle avait prononcé : ça sortait bien évidemment spontanément d’elle, sincèrement mais… justement. Les choses qui sortent comme ça, ce n’est pas toujours évident à expliquer surtout pour elle. Etait-ce la raison pour laquelle elle chantait parfois quand elle ne savait comment mettre un mot sur ce qu’elle ressentait à un moment ? Exactement. Elle n’avait pas besoin de trop penser, il suffisait qu’elle accorde un son à ce que la prenait. Notamment les raisons de sa tristesse. Mais là, elle se voyait très mal sortir sa musique et la donner à Kou-chan pour se faire comprendre !

    Alors oui, avec une certaine maladresse qui lui était propre, elle faisait ce qu’elle pouvait. Kumiko aurait aimé vraiment tout faire pour lui redonner le sourire et s’il n’avait pas déjà tenté plusieurs fois de retrouver sa mère, la nipponne s’y serait tenté sans même hésiter. Mais apparemment c’était chose bien difficile et l’imagination de la jeune fille se limitait à ces petites phrases qu’elle espérait suffisamment digne de la confiance et des confidences de Kousaku. Quand il reprit la parole, elle le regarda alors directement, en tournant sa tête. Elle voyait bien à comment il parlait comment ça le travaillait, il imaginait combien cela devait tourner incessamment dans sa tête… Depuis combien de temps ? L’avait-elle manqué à la sortie de sa classe, ou de celle du garçon une fois alors qu’il allait mal ? Oui, elle avait eu l’occasion déjà d’en parler avec lui mais il semblait que plus le temps passait, plus cela devenait un problème… Si ce n’était pas sa retenue naturelle, elle l’aurait probablement attrapé depuis longtemps et lui aurait dit de tout lâcher d’un coup… mais c’était un peu, selon elle, violent.

    Kumiko – « Kousaku… Qui sait ? Peut-être un jour tu sauras… enfin… »

    Encore une fois, elle n’en savait rien mais en revanche Kumi avait apprit que les enfants, quand on leur donne de quoi espérer, s’en sortait toujours. Et à ce que l’on sache : ils s’en sortent toujours avec le sourire car ils n’ont rien à en regretter. Aussi avait-elle confiance en lui, pour qu’il garde ce qu’il pouvait de sa mère… Le moindre souvenir, toutes ses pensées à son sujet, n’importe quoi… Elle ne le lâcha pas du regard, d’autant plus qu’il avait laissé échapper un léger rire. N’allait-il pas imploser à tout garder ainsi ? Tout ce qu’elle trouva à faire ce fut d’incliner la tête pour croiser son regard, en posant par la même occasion une main sur son épaule.

    Si ça avait été quelqu’un d’autre, qu’aurait-elle pensé ? On s’en fichait un peu, ce n’était pas quelqu’un d’autre, encore moins n’importe qui, c’était Kousaku, Kou-chan ! Alors, elle ne trouva qu’à faire un sourire simple mais qui était assez pour exprimer sa pensée. Ce n’était peut-être pas le moment d’ailleurs de s’abandonner à de telles songeries, mais aussi bien c’était maladroit et qu’il ne devait pas s’en sentir à l’aise, elle avait trouvé ça vraiment touchant, attendrissant même, la façon dont maladroitement il avait exprimé sa demande. Requête qu’un enfant n’aurait pas exprimé mieux. Requête qu’elle ne pouvait pas et voulait pas lui refuser, surtout qu’en la disant il l’avait même devancé dans ce qu’elle voulait faire. Si ça avait été quelqu’un d’autre, faut bien l’avouer, elle aurait été nettement moins à l’aise avec l’idée. Rien que la demande l’aurait embarrassée et le geste, si elle avait décidé de l’accorder, serait dénué du moindre sens ou de la plus petite signification. D’autant plus qu’elle n’était pas très « skinship ». Mais bon, elle était habituée avec Kousaku : les petites bises, tapes sur les joues, on se pince les joues et les bras etc… Alors aussi bien avait-il parlé comme un enfant qu’elle avait dans l’intention, sans le penser concrètement, de faire telle une pseudo grande-sœur. Bien qu’elle fut la plus jeune des deux.

    Kumiko – « Ne me dis pas merci pour ça… D’autant plus que je n’ai encore rien fait ! »

    Cela était les mots qui avaient accompagné ses gestes. Elle avait tout d’abord étendu ses bras devant le japonais avant de finalement les passer autour de celui-ci et avait posé son menton sur son épaule, le coinçant alors légèrement derrière celle-ci. Elle sentait bien qu’il pensait probablement encore, ou qu’il était incertain. Et quand bien même s’était hésitant, il le faisait, toujours tentait-il d’exprimer alors ? C’est quelque chose qu’elle trouvait admirable : essayer. Elle y pensait finalement… Lui avait-elle dit merci elle ? Lui aussi il l’aidait, ravivait ses jours et lui faisait confiance par-dessus tout ! C’était quelque part, une sorte de privilège qui la touchait vraiment… Elle qui pouvait paraître bien silencieuse et froide parfois, il lui avait été donné d’avoir un ami pareil ! Que demander ? Elle ferma les yeux et fit un fin sourire qu’il ne voyait certainement pas mais qu’importe. C’était des moments dont elle prenait soin, sachant que Kousaku ne s’ouvrirait pas tout le temps aussi facilement.

    Kumiko – « Toi aussi tu es toujours là quand j’ai besoin de toi. Pour être sincère, ça me fait toujours du bien d’être là pour toi ! Je serai triste de manquer d’être à ton écoute. »

    Oui, elle avait l’air sûre d’elle en disant ça mais si vous lui donnez la chance de remontez autant le temps qu’elle le voudrait, la japonaise changerait un bon millier de fois ses phrases. Mais ce n’était que la pure et simple vérité alors elle saurait s’en satisfaire dit de cette manière.

    Kumiko – « Si tu t’en souviens assez, je pourrais tenter de la dessiner avec tes descriptions. Je ne garantie rien mais… on peut essayer non ? »

    Elle finit sur un sourire, éloignant un peu sa tête pour entrapercevoir celle du nippon et ainsi voir sa réaction et en entendre ce qu’il en pensait… Et une fois fait, elle recalerait de nouveau son menton, un petit temps, sur son épaule. Comme souvent, Kumi ne savait pas trop bien que faire mais elle se promettait de dire et tenter. Comme le faisait si bien lui-même le jeune japonais…
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