une vision? non c'est bien toi {Hanako}

Invité

Toute la journée, Atsushi l'avait passé à faire tout et n'importe quoi. Il était allé en cours, il avait mangé avec Hideo, il avait pratiquer de l'escrime presque toue l'après-midi, mais le soir venu, il n'arrivait pas à dormir. Il avait passé la soirée à penser à elle. En fait, il ne comprenait pas vraiment pourquoi mais il pensait souvent à elle. Il se sentait étrange en sa compagnie, il se sentait complet, mais en même temps un autre.
Après sa douche, il ne rentra pas dans sa chambre, et se rendit directement sur le toit. Il était habillé normalement, mais sa chemise ouverte sur son torse, lui laissait un air décontracté, et libre. Arrivé là-haut, le jeune homme s'adossa à la rempart et regarda le couché de soleil visible et à la fois aveuglant. Il aimait bien voir ce genre de chose... C'était ce genre d'endroit qui le rendait calme et apaisé. Et oui, le jeune Atsushi n'était pas toujours une vrai pile électrique et dans certain cas, il peut très bien être doux et calme, exactement comme ce soir là.
Adossé donc à la rempart du toit il regardait le ciel s'assombrir sans faire attention à ce qui se passait autour de lui, et ne cherchait pas à savoir. Il était bien là, et quand la nuit recouvrit totalement le ciel, le jeune homme se coucha sur le dos et regarda le ciel, où les étoiles commençaient à briller. Pour lui, c'était un des plus beaux spectacles...
Il laissa échapper un soupire de soulagement et souriait, comme un enfant, tout simplement heureux.

{gomen c'est un peu court >_< mais ca va vite prendre de l'ampleur =) }

« Attrapez-la ! »

« Aaah ! »

Hanako courait à travers les couloirs du lycée, du plus vite qu’elle pouvait. Elle n’avait jamais été très douée en sport, et encore moins à la course. Seulement, depuis maintenant quelques années, ses camarades s’étaient donné le mot : elle devait s’y mettre sérieusement. Comment la forcer ? La persécuter. Ainsi elle devait bien courir pour leur échapper ! … Si seulement. La raison pour laquelle ils étaient aussi méchants avec elle est évidemment bien pire. Vous vous demandez alors pourquoi ? Eh bien. Il n’y a pas de raison particulière ; Hanako est trop timide. Elle est pauvre. Elle est bête. Elle est petite. Elle fait semblant d’être gentille. Bien sûr, certaines des affirmations ci-dessus sont fausses. Cependant, ses camarades –encore faut-il qu’ils en soient !- font comme si c’était vrai et n’hésitent pas à la persécuter, aussi bien physiquement que verbalement.
La jeune fille se retourna rapidement, constatant que ses poursuivants étaient toujours là. Elle regarda alors droit devant elle, continuant sa course effrénée pour leur échapper. Elle passa devant des salles de classe, où quelques élèves en train de les nettoyer cessèrent leur activité pour la regarder en rigolant. Personne n’avait pitié d’elle. Elle n’avait que quelques amis dans cette école. Et bien entendu, aucun n’était là à ce moment-là.

« Allez ! Il faut la rattraper ! »

« Yeah, on gagne du terrain ! »

« Arrêtez ! »

Tout en continuant de courir, Hanako s’était écriée, espérant qu’ils la laisseraient tranquille. Peine perdue. Ils n’allaient pas arrêter de sitôt ! Elle méritait qu’on la frappe. Son existence était inutile. Même les profs étaient d’accord. Bon, pas tous heureusement. Une minorité seulement. Mais même si ce n’était qu’une minorité, c’était toujours trop.
Notre petite nippone finit par arriver au dortoir des filles, se jetant alors sur la porte de sa chambre pour l’ouvrir. Une fois à l’intérieur, elle plaqua son dos contre la porte, après l’avoir fermé à clé. Elle se laissa tomber doucement, son dos glissant contre le bois. Elle avait réussi, elle était dans sa chambre.

« Pff. Elle s’est enfermée. »

« Laissons tomber pour cette fois. La prochaine sera pire. »

En entendant cela, même si les voix étaient assez basses, Hanako se surprit à trembler légèrement. Ils lui faisaient vraiment peur. Avant, elle n’était persécutée que par des filles. Mais maintenant que son lycée avait fusionné avec celui de garçons, tout était pire ; non seulement les garçons n’aimaient pas les filles car leurs lycées étaient rivaux, mais en plus Hanako était « bizarre ». Deux raisons pour la frapper. Et précisons qu’ils avaient bien plus de force que les filles.
La jeune fille se releva péniblement, encore fatiguée par la course, et surtout encore choquée. Pourquoi lui faisait-on tout ça à elle ? Elle n’avait jamais rien à fait à personne ! Elle était naturellement gentille, pourquoi les gens ne le voyaient pas ?

Tout en prenant sa douche, elle réfléchissait à tout cela. Elle avait de bons amis, c’était sûr. Des amis qui la protégeaient au moindre problème. Mais… Ils ne pourraient pas le faire éternellement. Ils finiraient par en avoir marre. Il fallait donc trouver une solution. Quelque chose qui ferait cesser ces persécutions. Mais quoi ?
Hanako, qui était entre temps retournée dans sa chambre, en sortit et prit la direction du toit. Elle n’oublia pas de regarder si le chemin était libre ; pas question de refaire du sport ! Elle en aviat assez fait aujourd’hui.
Elle arriva en bas des escaliers qui menaient au toit. Elle aimait bien s’y rendre pour réfléchir. Là-bas, il y avait si peu de monde et elle pouvait y être tranquille. Elle monta doucement les escaliers, songeuse. Elle portait une jupe verte et un débardeur blanc. Elle avait enfilé à ses pieds ses tongs. Maintenant qu’ils étaient en été, il faisait vraiment chaud. Elle s’était même fait deux tresses pour diminuer la chaleur.
Elle ouvrit la porte et, relevant la tête, remarqua quelqu’un accoudé à la balustrade. Elle plissa un peu les yeux pour essayer de distinguer de qui il s’agissait ; il faisait sombre, alors c’était plus difficile. Et c’est là qu’elle remarqua que c’était Atsushi. Son Atsushi. Enfin non, pas le sien. Elle l’aimait, mais ce n’était pas réciproque. Elle en était certaine.
Sans le vouloir, elle fit tomber le bracelet avec lequel elle jouait. C’était un réflexe chez elle, surtout quand elle était en train de réfléchir. Elle se baissa alors, oubliant momentanément Atsushi.

« Zut ! »

Puis en se redressant, elle remarqua le regard du jeune homme posé sur elle. Hum.

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